Haïti standard, le 17 novembre 2019.- Des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) ont gagné les rues pour une 2e fois, après le 27 octobre 2019, en vue de poursuivre la mobilisation visant à réclamer non seulement des meilleures conditions de travail mais aussi, le droit de former un syndicat au sein de l’institution policière.
Cette marche a démarré au Champ de mars, à Port-au-Prince, pour sillonner diverses rues de la Capitale, avant d’aboutir devant les locaux de la direction générale de la PNH, à Pétion-Ville où les organisateurs ont délivré leur message de circonstance.
Sur le parcours de ladite marche, les agents de la PNH, accompagnés des militants politiques de l’opposition, ont arboré des pancartes réclamant un salaire de base de 50 mille gourdes par mois soit environ 530 dollars américains, à raison de 93 gourdes pour 1 dollar.
Aussi, les protestataires ont-ils réclamé le droit de monter une structure syndicale au sein de la Police. Ce qui est contraire au code de déontologie de l’institution, mais conforme à l’article 32 de la Constitution haïtienne qui reconnaît la liberté d’association (Cf. art. 31).
Des agents de l’institution policière affectés au Cap-Haïtien (Nord) et aux Gonaïves (Artibonite) ont, eux aussi, descendu dans les rues pour faire passer leurs revendications. Ces agents ont réalisé un parcours pour arriver devant les locaux respectifs des directions départementales de la police.
À rappeler que le directeur départemental de l’Ouest de la police, Godson Jeune, avait demandé, à travers une correspondance, aux responsables des commissariats, sous commissariats, antennes, services et unités spécialisées, de prendre toutes les dispositions afin que tous les agents placés sur leurs ordres soient convoqués à leur lieu d’affectation à partir de 6 heures du matin, le dimanche 17 novembre 2019.

« Le nom de tous les policiers qui ont répondu à la convocation doit être soumis à la direction départementale, car aucun absent ne sera toléré », a précisé cette correspondance.
HS/Haïti standard