Haïti standard, le 6 novembre 2021.-
Le premier ministre de facto Ariel Henry vient d’intégrer le cercle fermé des premiers ministres échoués qui se sont succédé à la Primature, s’il n’en est pas le plus piètre. Le pays est miné par une insécurité grandissante où des gangs armés contrôlent des parties du territoire national.
Ajouter à cela, une grave crise de carburant à laquelle le pays fait face depuis plusieurs mois. Des individus armés de la fédération des gangs armés baptisée G9 en famille et alliés ont interdit de vive voix la distribution à la pompe des produits pétroliers, en partant du terminal (lieu de stockage de ces produits) de Varreux, dans la commune de Cité Soleil. Ce, afin d’exiger la démission du premier ministre de facto Ariel Henry.
L’absence de ces produits au niveau des stations-sservices a provoqué la vente du carburant sur le marché informel où le prix du gallon d’essence se vend jusqu’à 3 mille gourdes, contrairement au prix initial fixé à 200 gourdes. Banques, hôpitaux et maisons de commerce ont réduit de manière drastique leurs horaires de fonctionnement.
En plus de l’inflation gallopante que connaît le pays, le manque de recette auquel fait face l’État et l’instabilité politique, un incident diplomatique vient d’être créé entre Haïti et la République Dominicaine. Ce qui a poussé le Président dominicain Luiz Abinader a ordonné la fermeture de ses frontières avec Haïti jusqu’à nouvel ordre.
Empêtré dans son propre accord politique signé avec des représentants de partis politiques de l’ancienne opposition à l’ex président Jovenel Moïse, le 11 septembre 2021, le premier ministre de facto n’arrive pas jusqu’à présent (6 novembre) à former le gouvernement dit de consensus. Ce qui n’a pas cesser d’aggraver la crise politique qui ronge le pays.
HS/Haïti standard