Haïti standard, le 12 octobre 2019.- Un calme précaire a été constaté ce matin (12 octobre) dans la ville des Cayes (Sud) qui semble être au bord d’une crise économique et humanitaire. À preuve, l’hôpital général des Cayes et le centre de santé de Quatre chemins, deux (2) structures hospitalières du département du Sud, sont fermés.
Les principales activités économiques sont paralysées au niveau de la ville des Cayes. Le marché central est quasiment vide, à l’exception de certains curieux et braves présents sur les lieux. Cependant, l’un des collaborateurs de Haïti standard dans la ville des Cayes a constaté (8:30 a.m.) un début de file d’attente devant certaines banques et maisons de transfert de la place.
Des marchands du secteur informel ont été remarqués dans les rues, a rapporté notre collaborateur qui a ajouté que des piles d’immondices jonchent les grandes artères de la ville des Cayes. Ces détritus, pour la plupart, dégagent une odeur nauséabonde. Des Citoyens n’ont pas cessé de se questionner sur la présence des maires communaux dans la ville.

Au niveau de certaines stations de véhicules du transport en commun (gares routières), des automobiles s’apprêtent à prendre la route tant en direction de Port-au-Prince (Ouest) qu’à destination d’autres communes du département du Sud. Les chauffeurs n’ont pas écarté la possibilité de ne pas pouvoir se rendre à destination, en raison des situations imprévues qui peuvent surgir en cours de route.
Les stations services sont fermées au niveau de la ville des Cayes. Cependant, il existe un commerce de gazoline florissant à chaque coin de rues. Le gallon d’essence dépasse la barre de mille gourdes contre 225 gourdes, le prix pratiqué à la pompe.
Dans la zone appelée « Kafou demapou », des tessons de bouteilles et des pierres jonchent les différentes rues sillonnées par notre collaborateur. Ainsi, des individus entendent-ils paralyser la circulation des véhicules…

À rappeler qu’une manifestation s’est déroulée hier 11 octobre dans la ville des Cayes, afin de continuer d’exiger la démission du Président de la République Jovenel Moïse. Après une attaque perpétrée contre un agent de l’Unité départementale et de maintien d’ordre (UDMO), Ziko ainsi connu, dont des malfrats se sont emparés de l’arme à feu du policier… Aucun incident majeur n’a été constaté au cours de cette manifestation.
HS/Haïti standard