Haïti standard, le 5 novembre 2019.- Des leaders de l’opposition dans le département du Sud se sont montrés sceptiques après la déclaration de l’un des porte-paroles de l’Alternative consensuelle pour la refondation de l’État, Me André Michel qui avait annoncé pour bientôt l’installation d’un président provisoire à la tête d’Haïti.
Selon l’economiste Jean Mary Georges qui intervenait sur les ondes d’une station locale, les « agissements » de Me André Michel s’apparentent à un complexe de supériorité vis-à-vis des autres membres de l’opposition notamment ceux des villes de province.
« La décision de choisir un président provisoire pour diriger la transition devrait être un choix concerté et planifié par tous les partisans, sympathisants et alliés de l’opposition », a poursuivi Jean Mary Georges
Selon des explications fournies par ce dernier, c’est la République de Port-au-Prince qui est en train de décider de tout ce qui a rapport avec l’organisation du prochain pouvoir exécutif dans le pays.
Les « nèg andeyò » (traduction littérale : ceux qui viennent des villes de province), eux, continuent d’ériger des barricades à travers les rues et le pays pourra rater l’occasion de profiter de la transition, a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, l’économiste Jean Mary Georges a précisé que la lutte visant à obtenir la démission du Président Jovenel Moïse a trop duré. Il conseille aux leaders de l’opposition de rencontrer le Chef de l’État pour aborder les conditions de son départ ou de trouver une « trève politique », car c’est le peuple qui fait les frais de l’opération baptisée « pays lock » (fermé).

Parallèlement au combat politique, les gangs armés continuent de renforcer leur position dans le département du Sud. Tel est le cas notamment du « général Kirikou » qui opère dans la localité dénommée « La Savane », dans le Sud du pays.
HS/Haïti standard