Haïti Standard, le 23 septembre 2022.-
La manifestation organisée, le 23 septembre 2022, dans la ville des Cayes, chef-lieu du département du Sud, s’est soldée par un mort, 15 blessées et l’incendie de deux (2) institutions publiques dont le tribunal de paix et le bureau de la protection civile. Ces dernières ont d’abord été pillées par des protestataires, a-t-on appris à la rédaction Haïti Standard.
En effet, pour une 5e journée consécutive, des hommes et des femmes dans la 3e ville du pays avaient gagné les rues pour continuer de réclamer la démission du premier ministre de facto Ariel Henry. Selon des informations parvenues à notre rédaction, les manifestants sillonnaient la ville quand des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) sont intervenus pour les empêcher de progresser.
Mécontents de cette décision, des manifestants ont lancé des pierres à l’encontre des policiers qui, de leur côté, allaient riposter avec des balles réelles et de gaz lacrymogène. Dans la foulée, 15 manifestants sont sortis blessés et, l’un d’entre eux, connu sous le nom de « Ti Junior » qui a été atteint de plusieurs projectiles, a rendu l’âme instantanément.
Face à ce constat, des manifestants qui voulaient exprimer leur colère, ont attaqué plusieurs institutions publiques dont le tribunal de paix et le bureau de la protection civile. Ils les ont pillées avant de les incendier. Et ce, en signe de représailles.
Enfin, les protestataires ont promis de continuer avec la mobilisation jusqu’à la démission d’Ariel Henry à la tête de la primature malgré les actes d’intimidation et les attaques. Ils en ont profité pour demander à l’inspection générale de la police nationale d’Haïti (IGPNH) d’enquêter sur les policiers qui, selon eux, ont été monnayés par le pouvoir en place pour faire obstacle à leur mobilisation, et les sanctionner.
HS/Haïti Standard