Haïti standard, le 10 novembre 2019.- Au terme de deux (2) journées de discussion, vendredi 8 et samedi 9 novembre, les différents groupements et regroupements politiques ont trouvé un accord sur le choix d’un juge de la Cour de cassation, la plus haute instance judiciaire du pays, pour diriger la transition post-Jovenel Moïse.
L’un des initiateurs de ces deux (2) journées de discussion, le porte-parole du groupement dénommé PASREL, Lemète Zéphyr s’est décerné un satisfécit après l’entente trouvée par les différents groupements et regroupements politiques. Ce, en dépit des divergences exprimées tout au long des différentes rencontres.
En plus du choix d’un juge de la Cour de cassation pour présider la transition, un organe dénommé Autorité nationale de transition (ANT) sera institué pour remplacer le Parlement qui sera périmé à la démission du Chef de l’État. Cet organe aura pour mission de « contrôler » la transition.
Aussi, les différents groupements et regroupements politiques se sont-ils mis d’accord sur le remplacement de la commission de facilitation formée par l’Alternative consensuelle pour la refondation de l’État. La nouvelle commission comportera sept (7) membres dont cinq (5) représenteront les différents groupements et regroupements politiques et les deux (2) autres seront choisis par la PASREL.
Aussi, faut-il souligner que deux (2) places sont disponibles au sein de cette commission pour accueillir des représentants de la société civile. Ce, dans le but de favoriser une plus large participation des citoyens dans la gestion de la transition. Le mandat de cette commission est de travailler sur le choix du juge de ladite Cour qui sera habilité à occuper les rênes de la transition.
En marge du déroulement des différentes rencontres, à Port-au-Prince, des manifestants ont été remarqués devant les locaux de l’hôtel Marriott siège des discussions. Ces manifestants dénonçaient notamment les représentants des groupements et regroupements politiques qui n’ont jamais mis les pieds dans les manifestations réclamant la démission du Président de la République Jovenel Moïse.

Autre fait marquant de ces deux (2) journées de discussion, le parti Fanmi lavalas n’a pas adhéré au choix d’un juge de la Cour de cassation pour diriger la transition. Le parti de l’ex président Jean Bertrand Aristide préconise la formation d’un conseil de « salut public » pour mener à bien cette transition.
HS/Haïti standard