Haïti standard, le 4 janvier 2021.-
Suite à l’opération policière menée dans la localité dénommée « Canaan 3 », située dans la commune de la Croix-des-Bouquets, le 2 janvier 2021, en vue de déloger un groupe d’individus lourdement armés, en treillis militaires, semant la panique au niveau de cette zone, le Premier ministre Joseph Jouthe a félicité les forces de l’ordre pour leur intervention, à travers une publication réalisée sur son compte Twitter.
En effet, le chef du gouvernement haïtien a écrit : « J’applaudis l’intervention policière menée à Canaan qui visait à déloger des hommes lourdement armés ». Il a poursuivi pour rappeler que les seules forces armées reconnues par la Constitution haïtienne sont la Police nationale d’Haïti (PNH) et les Forces armées d’Haïti (FAd’H).
Le patron de la primature a conclu que « tout autre groupe armé sera traqué jusque dans ses derniers retranchements ». Une déclaration qui n’épargne aucun groupe armé ayant un statut légal dans le pays. À savoir, la Brigade de surveillance des aires protégées (BSAP) et les brigades d’intervention des mairies telles que Delmas, Pétion-Ville, entre autres.
Les agents des brigades en question, équipés d’armes automatiques à côté de leurs armes de poing, sont pourtant remarqués dans la Capitale haïtienne ainsi que dans des villes de province. Un constat démontrant que la PNH et les FAd’H ne sont pas les seuls corps armés qui opèrent sur le territoire national.
Que doit déduire la population de cela? Puisqu’au regard de ce tweet du chef du gouvernement, tout corps armé méconnu par la Constitution doit être démantelé …
En conclusion, la BSAP qui est placée sous la tutelle du Ministère de l’environnement (MDE) serait-elle de ce fait illégale et illégitime?

Faut-il signaler que la BSAP est, au départ, une formule qui avait été trouvée pour « recycler » les anciens militaires après la démobilisation des FAd’H en 1995, alors qu’ils manifestaient constamment pour exiger leur prise en compte par les pouvoirs successifs.
HS/Haïti standard