Haïti standard, le 25 juillet 2019.- La correction des copies du baccalauréat a démarré de manière timide au cours de cette semaine. La correction pour certaine matière dont la physique a démarré ce matin (25 juillet) soit environ deux (2) semaines après la fin de ces examens.
Selon des informations recueillies auprès de certains correcteurs (professeurs), l’harmonisation du processus de correction a été réalisée il y a une semaine de cela. Ils entendent par harmonisation dudit processus, la fixation de certaines règles à adopter au cours de la correction des copies.
Ces professeurs ont, en outre, dénoncé la délocalisation de la correction des copies des éleves dans la commune de Tabarre, dans une institution privée dont nous nous gardons de citer le nom. Ils ont critiqué les raisons avancées par le ministre de l’éducation nationale démissionnaire, Pierre Josué Agénor Cadet, pour justifier une telle décision.
« Le ministre Pierre Josué Agénor Cadet fuyait d’éventuelles manifestations au centre ville », a réfuté l’un des professeurs sous couvert de l’anonymat. Il a poursuivi qu’il n’a pas compris le fait que l’État délocalise la correction par crainte de troubles politiques qui pourraient avoir des conséquences néfastes sur les copies des élèves.
Un autre professeur, lui, a mis en avant le trajet réalisé pour se rendre sur les lieux où se déroule la correction. Il a évoqué des dépenses évaluées à environ 400 gourdes (à raison de 93.5 gourdes pour 1 dollar américain) pour effectuer ce trajet, car il y a des correcteurs qui viennent de Petit-Goâve et de Léogâne (70 km environ par rapport à l’endroit où se déroule la correction).

« Le pays a déjà connu une situation similaire en 2004 », a rappelé notre interlocuteur qui a ajouté qu’au moment de la délocalisation de la correction en 2004, les correcteurs avaient été logés sur place pendant le déroulement du processus.
« Le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) est logé, à Port-au-Prince dans 7 bâtiments qui se trouvent à Babiole, à la rue Duncombre, Jean Paul II, Pacot, Nazon, Delmas 60 et Delmas 83 », a énuméré le correcteur qui s’est demandé pourquoi les responsables du MENFP n’avaient pas choisi de réaliser la correction dans l’un des locaux susmentionnés ?
HS