Ce texte rédigé par Joseph Melutshi R. D est soumis à la rédaction de Haïti standard, le 1e février 2020. Il n’engage pas la rédaction de l’agence.
Veillée funèbre en hommage au grand poète haïtien Georges Castera au Centre d’art. Le vendredi 31 janvier, des amis, admirateurs et francs lecteurs du grand écrivain ont organisé, au Centre d’art, une veillée funèbre en son honneur.
Né le 27 décembre 1936 à Port-au-Prince, Georges Castera est décédé le 24 janvier dernier à Pétion-Ville. Poète, dramaturge mais aussi dessinateur, membre fondateur de l’atelier Jeudi soir et de l’Association des écrivains haïtiens, il s’était fait connaître dans les années 50 par ses publications dans les journaux de Port-au-Prince.
Il écrivait aussi bien en créole, qu’en français et en espagnol. Son premier texte publié le fût en créole en 1965. Il s’intitulait « Klout gagit ». Dans les années 70, opposé à la dictature de Duvalier, Georges Castera s’exila à New York où il édita son premier recueil en français « Le retour à l’arbre »(1974).
Sa bibliographie comporte plusieurs dizaines de titres, recueils de poèmes, tant pour les adultes que pour la jeunesse mais aussi des pièces de théatre. On citera notamment « Biswit leta », »Tanbou tibout la bout », « Cinq lettres », « Brûler », « Quasi parlando », « Pwenba », « Alarive lèzanfan », « Konbèlann », « Gout pa gout », « Le père et l’enfant », « Le cœur sur la main », « Certitude avant moi », « Rature d’un miroir », « Jòf », « Connais-tu Jacques Roumain ? ».
Son œuvre la plus récente, « Attention peinture ! » est parue en 2013. L’homme qui s’est fait mythe a eu le temps de laisser plusieurs chefs-d’œuvre pour ses nombreux admirateurs. Au cours de la cérémonie organisée par ses proches, il a été honoré dignement avec des lectures de ses textes par des écrivains et poètes de son rang et d’autres acteurs du milieu culturel tels Emmelie Prophète Milcé, Syto Cavé, Rolando Etienne, Rooly Saint Louis Jean, Guy Régis Jr, Medhi Chalmers, entre autres…

Celui qui pour certains n’aurait pu être qu’un simple homme, est devenu pour d’autres une légende qui ne cessera jamais d’exister à travers ses œuvres. Comment mourir quand on a vécu, Georges Castera ?
Joseph Melutshi R. D