Haïti standard, le 25 septembre 2019.- Le Président de la République Jovenel Moïse, dans un message préenregistré adressé à la Nation, très tôt dans la matinée du 25 septembre 2019, a réitéré son appel au dialogue aux différents secteurs organisés de la vie nationale. Ce, dans le but de former un gouvernement d’union nationale.
Le Chef de l’État a dénoncé la situation socio-politique et économique du pays caractérisée par l’insécurité, les troubles politiques et l’impossibilité de la majorité des enfants de se rendre à l’école. Le Président de la République en a profité pour envoyer une « pensée spéciale » pour chaque famille, chaque entrepreneur et citoyen victime au cours de ces derniers jours.
Le Président Jovenel Moïse a, en outre, condamné l’incapacité de certaines institutions du pays à collecter des taxes notamment la Direction générale des impôts (DGI) et la douane. Ce qui empêche à l’État de collecter des taxes pour venir en aide à la population qui est, selon lui, dans le besoin.
En marge de cette adresse à la Nation, le Président Jovenel Moïse a souligné l’absence d’un gouvernement légitime dans le pays depuis plusieurs mois. Aussi, a-t-il annoncé que des instructions ont été passées au premier ministre démissionnaire Jean Michel Lapin, en vue d’assurer la sécurité des vies et des biens de la population.
Par ailleurs, le Premier mandataire de la Nation a déclaré qu’il a répondu à la violence politique par le dialogue. Le Chef de l’État dit prendre acte que le Sénat de la République n’est pas en mesure de remplir sa mission constitutionnelle. Car, six (6) séances portant sur la présentation de politique générale d’un premier ministre nommé ont été avortées.
Le Président Jovenel Moïse en a profité pour inviter les membres de l’opposition à unir leur force, afin de faire de la politique autrement. Selon le Chef de l’État, si la violence politique pouvait sortir les Citoyens de la misère, elle le ferait déjà.

Le Premier mandataire de la Nation qui a évoqué l’annulation de son voyage à l’ONU, a sollicité une « trève historique » pour entamer une réforme institutionnelle, sociale et économique dans le pays.
HS/Haïti standard