Haïti standard, le 11 novembre 2019.- Des responsables d’organisations de défense des droits humains évoluant notamment dans le département de l’Artibonite se disent choqués, après avoir enregistré plusieurs cas de viol perpétrés sur 13 femmes en détention dont une mineure à l’intérieur de la prison civile des Gonaïves, au moment où des détenus tentaient de s’évader de ladite prison.
Selon l’un des responsables d’une organisation évoluant dans le secteur, Michelet Dorgile, qui retraçait le fil de l’évènement, « les prisonniers après avoir démoli les portes de leurs cellules s’étaient dirigés dans la partie réservée aux femmes en détention, afin de commettre leurs forfaits ».
Sur les 14 femmes incluant une mineure qui étaient en détention à l’intérieur de la prison susmentionnée, 13 ont été violées, a confirmé Michelet Dorgile qui en a profité pour préciser que celle qui n’a pas été violée était en prison avec son mari.
Avant de demander aux autorités d’assumer leurs responsabilités dans cet acte criminel, le défenseur des droits humains a ajouté que les malfrats n’avaient pas utilisé de préservatif au moment où ils passaient à l’acte.
Pour sa part, la coordonnatrice de la Plateforme des femmes pour le développement de l’Artibonite (PLAFODA), Louisette Vertilus a dénoncé ces cas de viol collectif et sollicite l’aide des organisations de femmes tant nationale qu’internationale, dans le but d’aider les victimes à bénéficier d’un accès à des soins sanitaires pour prévenir certaines maladies.
Aussi, a-t-elle promis de contacter le chef du Parquet de Saint-Marc, la juridiction où les détenues ont été transférées, afin que ces femmes victimes puissent se rendre à l’hôpital. Elle en a profité pour solliciter l’aide de tous les secteurs organisés du pays, afin de venir en aide à ces femmes en détention.
À rappeler que, le 7 novembre 2019, la prison civile des Gonaïves a été le théâtre d’une tentative d’évasion. Des détenus, qui n’avaient rien reçu à manger depuis plusieurs jours, avaient défoncé les portes de leurs cellules et créée une situation de trouble à l’intérieur de ladite prison. Après cet incident, les détenus ont été transférés à Mirebalais (Centre) et à Saint-Marc (Artibonite).
HS/Haïti standard