Haïti standard, le 2 octobre 2020.-
Le secrétaire général de la plateforme politique « Pitit Desalin », Moïse Jean-Charles a dénoncé les comportements des autorités gouvernementales et ceux des grands commerçants du pays qui, selon lui, refusent de réviser à la baisse des prix de certains produits dont le carburant et ceux de premières nécessités sur le marché local. Ce, malgré la valorisation de la gourde par rapport au dollar américain.
Selon l’ancien candidat à la présidence lors de la dernière présidentielle, les prix de tous les produits circulant sur le territoire national, particulièrement ceux qui sont importés, doivent être proportionnels au taux de change sur le marché local. À cet effet, le leader de « Pitit Desalin » a déclaré qu’il est inacceptable que les prix du carburant et de certains produits restent au niveau antérieur à la dévalorisation du dollar.
Ainsi, a-t-il exigé des autorités gouvernementales et les grands commerçants évoluant dans le pays la baisse des prix des produits susmentionnés.
L’ex-magistrat de la commune de Milot (Nord) a lancé une mise en garde aux économistes haïtiens qui, dit-il, essaient de manipuler la population haïtienne en faisant croire que la dévalorisation du dollar sur le marché local serait un inconvénient pour l’économie haïtienne. Il a, en outre, critiqué les propriétaires des usines de textile qui ont menacé de révoquer plusieurs centaines d’employés, afin d’empêcher la faillite de leur entreprise en raison de la dévalorisation du billet vert.
Par ailleurs, l’opposant farouche au régime du Parti haïtien tèt kale (PHTK) a recommandé au gouverneur de la Banque de la République d’Haïti, Jean Baden Dubois, de faire machine arrière sur l’application de la circulaire 114-2 exigeant les maisons de transfert de payer le montant des transferts internationaux en monnaie locale (gourdes). Il en a profité pour accuser les responsables des banques commerciales de profiter de cette situation, pour ruiner les sous-agents de transfert, les gens de la classe moyenne ainsi que les propriétaires des petites entreprises du pays.
Parallèlement, Moïse Jean-Charles dit ne pas reconnaître la légitimité du Conseil électoral provisoire (CEP) installé par le Président Jovenel Moïse. Selon lui, c’est un CEP « de facto » qui n’a pas reçu l’aval de la population ainsi que des militants politiques. De ce fait, aucune élection ne sera possible avec ledit Conseil au cours de l’année. Ce, contrairement aux déclarations du Chef de l’État, a-t-il soutenu.

L’ancien sénateur du nord a réclamé la libération sans délai de plusieurs militants politiques emprisonnés par l’Administration de Jovenel Moïse dont Arnel Bélizaire.
HS/Haïti standard