Haïti Standard, le 24 mai 2022.-
L’Observatoire sur la santé et le climat en Haïti (OSCH) a tenu, le 14 mai 2022, un symposium sous le thème : « Plaidoyer pour l’implication du secteur sanitaire dans la lutte contre le changement climatique ». Ce, au profit de quelques acteurs de la santé dont le représentant en Haïti de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS). L’objectif, les sensibiliser autour des menaces du réchauffement climatique sur notre planète, particulièrement Haïti.
Présentant une vue panoramique de la situation environnementale et climatique d’Haïti, le coordonnateur général de l’OSCH, Dr Kenzy Jean-Pierre, a fait remarquer que des centres hospitaliers contribuent activement dans l’émission des gaz à effet de serre, par le biais des méthodes inadéquates de la gestion de leurs déchets. Une pratique qui n’est pas sans conséquences sur la santé de tous et chacun vivant sur le territoire national.

Par ailleurs, sur la liste des pays ayant fait une bonne gestion de leurs déchets, Haïti se retrouve à la dernière place, avec 11% de déchets collectés, et, très loin derrière la Trinidad et Tobago qui est en tête de liste avec un pourcentage de 100%. « D’entre les 89% des déchets non collectés, la majorité est brûlée à l’air libre; telle est la méthode utilisée par de nombreux centres sanitaires malheureusement », se désole le Dr Kenzy Jean-Pierre qui a indiqué que cette pratique est dangereuse pour notre environnement.
En outre, le spécialiste en management sanitaire et également en santé et climat, a rappelé qu’Haïti a signé « l’Accord de Paris » qui promeut une réduction des gaz à effet de serre de 0% d’ici 2050. Toutefois, le quotidien haïtien montre que vraiment peu a été fait en ce sens afin d’atteindre cet objectif. Un constat déconcertant et décriant… d’où les efforts consentis par les membres de l’OSCH pour nous unir en vue de lutter contre cette catastrophe en devenir.

Enfin, pour le Dr Kenzy Jean-Pierre, le temps n’est plus à la division aujourd’hui mais plutôt à la collaboration. Car, selon lui, lors des catastrophes, il n’y a ni de blancs, ni de noirs, ni de riches ni de pauvres, ni d’intellectuels ni d’analphabètes, il n’y a tout simplement que des victimes. « Alors, soyons tous ensemble unis face à ce danger planétaire…. », a-t-il conclu.
HS/Haïti Standard