Haïti standard, le 2 janvier 2022.-
Sous une pluie de cartouches déclenchée par des individus armés d’un groupe dénommé « Les révolutionnaires », le premier ministre de facto Ariel Henry et sa délégation se sont enfuis de la ville des Gonaïves, chef-lieu du département de l’Artibonite, le 1er janvier 2022. Ce, après avoir assisté au Te Deum réalisé en la cathédrale Saint Charles Borromée, à l’occasion du 218e anniversaire de l’indépendance d’Haïti.
En effet, malgré les dizaines d’agents de différentes unités de la Police nationale d’Haïti (PNH) et les quelques militaires de l’embryon des Forces armées d’Haïti (FAd’H) déployés en la circonstance, pour assurer le bon déroulement des évènements et la sécurité du chef du gouvernement, celui-ci a dû s’enfuir en abandonnant tout ce qui était prévu pour la journée, dans la 4e ville du pays.
Ainsi, comme il était contraint de prononcer son discours dans la cité de l’indépendance, à l’occasion du 218e anniversaire de l’indépendance du pays, le chef de la primature, Ariel Henry, s’est replié dans la Capitale haïtienne, au Musée du panthéon national d’Haïti (MUPANAH), pour la suite des évènements.
En présence de certains membres de son gouvernement et cadres de l’Administration publique, entre autres, le premier ministre de facto Ariel Henry a pu prononcer son discours dans lequel il a qualifié le groupe armé autoproclamé « Les Révolutionnaires », issus du quartier de Raboteau, de « terroristes ». En conséquence, il a promis de leur donner une réponse proportionnelle à leurs actes.

« Nou pat pè! Nou pa pè e nou pap janm pè! Madigra nou pa pè w, se moun ou ye. » (Nous n’avions pas peur! Nous n’avons pas peur et nous n’aurons jamais peur! Mardi gras, vous êtes humains, par conséquent, nous n’avons pas peur de vous) : a déclaré le chef de la primature pour annoncer la guerre aux individus armés particulièrement ceux des Gonaïves.
Enfin, l’affrontement qui a opposé les forces de l’ordre aux individus armés de Raboteau s’est soldé par la mort d’au moins une personne et plusieurs blessés.
Des vidéos devenues virales sur internet montraient le premier ministre de facto et l’ancien député Jean Tolbert Alexis, escortés par des policiers, en train de s’enfuir de la cathédrale susmentionnée sous un concert de projectiles. Un évènement que les officiels présents en cette cathédrale ne sont pas prêts à oublier.
HS/Haïti Standard