Haïti standard, le 17 décembre 2022.-
Le Conseil fédéral de la Suisse annonce, le 16 décembre 2022, l’adoption de sanctions contre les gangs armés qui terrorisent la population en Haïti. Dans un communiqué publié par ledit conseil, ces sanctions comprennent l’interdiction d’entrée et de transit en Suisse ainsi que l’ambargo sur les armes à destination des « individus, entreprises ou entités dont les actions menacent la paix, la sécurité et la stabilité d’Haïti. »
À l’instar du Canada et des États-Unis, la Suisse se contente d’annoncer des sanctions contre des chefs de gangs sans aucune action concrète visant à empêcher les « fauteurs de trouble » de poursuivre leur entreprise en Haïti. L’une des personnes ciblées par les sanctions suisses est l’ancien policier devenu chef de gang, Jimmy Chérisier alias « barbecue ».
Le Conseil fédéral suisse dit s’appuyer sur l’Organisation des Nations unies (ONU) qui annonce pour janvier 2023 des sanctions contre les gangs armés haïtiens et leurs supporteurs. Après avoir cité notamment des cas d’enlèvement, de violence sexuelles et sexistes, des exécutions extrajudiciaires, le Conseil de sécurité de l’ONU avait appelé à la fin immédiate de la violence, des activités criminelles et des violations de droits de l’homme qui compromettent la paix, la stabilité et la stabilité d’Haïti et de la région.
En ce qui concerne les sanctions suisses, plus d’un se demandent si les chefs de gangs ont l’habitude de voyager dans des pays étrangers dont la Suisse. À travers ces récentes vagues de sanctions, des observateurs avisés de la situation socio-politique haïtienne entrevoient une manoeuvre visant à tourner la République d’Haïti en dérision.
HS/Haïti standard