Cinq (5) sur sept (7) membres composant le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) demandent au Chef de l’État de « tirer les conclusions qui s’imposent dans l’intérêt supérieur de la Nation ».
Haïti standard, le 21 juin 2019.- Pour le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), le « Président de la République SEM Jovenel Moïse, garant de la bonne marche des institutions de la République, selon les dispositions des articles 136 et suivants de la constitution, se doit de faire une analyse profonde de la gravité de la situation et d’en tirer les conclusions qui s’imposent dans l’intérêt supérieur de la Nation ».
Dans un communiqué daté du 18 juin 2019, le CSPJ dit « déplorer le climat d’agitation sociale sévissant depuis déjà plusieurs mois dans le pays. Le mécontement, aujourd’hui généralisé, se traduit par des manifestations récurrentes, entrainant de lourdes pertes en vies humaines, des blessés et des dégâts matériels considérables ».
Par ailleurs, le pouvoir judiciaire représenté par le CSPJ dit « prendre acte que la lutte contre la corruption est le principal motif qui anime ces présentes mobilisations sociales ». Aussi, a-t-il précisé que « le pouvoir judiciaire, co-dépositaire de la souveraineté nationale, aux termes des articles 59, 60 et suivants de la Constitution en vigueur, est convaincu que la persistance du climat d’agitation sociopolitique peut mettre en péril la souveraineté du pays et les acquis démocratiques ».
« Il est donc indispensable que soient rétablis au plus vite des conditions au retour de la paix, de la stabilité en vue de favoriser le développement économique et social du pays », a poursuivi ledit communiqué qui porte la signature de cinq (5) membres du CSPJ, à savoir Durin Jr Duret Chenet Jean Baptiste, Noé Pierre Louis Massillon, Nadert Désir et Chesnel Fils Lovy. Cependant, les président et vice-président du CSPJ, respectivement René Sylvestre et Louis Pressoir Jean Pierre n’ont pas sogné le communiqué susmentionné.
HS