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Le directeur général de la Police Rameau Normil insulté par le Premier ministre Joseph Jouthe au Palais national

Haïti standard, le 10 août 2020.-

Le Premier ministre Joseph Jouthe exhorte le directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH) Rameau Normil à donner des résultats ou de rendre son tablier. La scène s’est déroulée, au Palais national, le dimanche 9 août, au cours d’une activité dénommée « dialogue communautaire » réalisée par le Président de la République Jovenel Moïse.

« Quand vous êtes nommé à une fonction, c’est un privilège que vous avez, vous devez faire votre travail et donner des résultats », a déclaré le chef du gouvernement qui a rappelé au directeur général de la PNH que de « nombreuses personnes convoitent sa position ».

« Donnez moi des résultats, rétablissez la sécurité dans le pays et je vous donnerai tout ce que vous voulez », a indiqué le Premier ministre pour anticiper toute demande éventuelle de moyens par le numéro un de l’institution policière.

Pour sa part, le directeur général de la PNH, après avoir encaissé les blâmes de son supérieur hiérarchique, Rameau Normil a répondu qu’il est « un technicien » et qu’il est déterminé à combattre l’insécurité qui sévit dans le pays.

En outre, le commandant en chef a.i de la PNH en a profité pour annoncer le lancement d’une opération dénommée « Terminator » dont l’objectif est d’arrêter les bandits armés ou de les « neutraliser ».

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Le directeur général de la Police Rameau Normil insulté par le Premier ministre Joseph Jouthe au Palais national
Le directeur général a.i de la Police nationale d’Haïti (PNH), Normil Rameau (photo internet)

Au terme de ce « dialogue communautaire », le directeur général de la police est confronté au dilemme de rétablir la sécurité dans le pays par rapport à des gangs armés bien équipés. D’où proviennent les armes automatiques et les munitions utilisées par les bandits armés ? Les gangs armés sont-ils abandonnés par les bras politiques qui les soutiennent ? Y a-t-il une volonté politique de combattre les gangs armés ? Autant de questions qui méritent d’être répondues avant de penser au rétablissement d’un climat sécuritaire dans le pays.

HS/Haïti standard