Sous l’initiative du Centre d’Etude sur le Patrimoine et le Tourisme en Haïti (CEPAT-H) dirigé par le Dr Jean Rony Gustave, dans le cadre de sa serie de conferences hebdomadaires sur le thème ‘’ Culture, patrimoine et tourisme en Haïti, le Dr en ethnologie et patrimoine, Kenrick Desmesvarr, était invité à intervenir autour du thème, Mise en tourisme des parcs nationaux en Haïti: Avantages et Incinvenients, ce dimanche 4 juillet 2021.
Ce webinaire qui s’est déroulé dans une vive ambiance et d’échanges fructueux, a été réalisé avec la participation d’une quarantaine de personnes, environs, toutes des professionnelles évoluant dans le domaine du tourisme. Le Doctorant en communication publique à l’Université Laval, Pierre Michelot Jean Claude, a joué le rôle de modérateur dans le cadre de ce grand rendez vous academique du CEPAT-H.
Le Docteur a débuté la conférence en mettant en lien, le tourisme et les parcs nationaux. Pour le Professeur Kenrick Demesvar, le tourisme a toujours été attaché aux parcs nationaux. La création des premiers parcs du monde, Yellowstone américainen 1872, le parc national Royal australien en 1879, répondait à cette exigence de développement du tourisme. D’autres Pays vont emboîter le pas dans cette démarche interpretative qui consiste non seulement à valoriser ces derniers, mais en faisant d’eux des éléments incontournables de la question touristique. Le professeur parle de la création des structures spécifiques habilitées à assurer la gestion, protection de ces parcs en les rendant plus accessibles au public. Aux Etas unis , il parle de National Parc services and PS et de Australian national parc qui se situe en Australie.
Les parcs nationaux, dit le professeur, recouvrent l’essentiel du patrimoine haitien. Il classe dans la liste du patrimoinenaturel haitien, les grottes, les rivières, les plages, les chutes d’eau, les animaux, notamment , ceux en voie de disparition. Alors que la gastronomie, les chansons populaires, les arts, les monuments sont, pour le professeur Kenrick Demesvar, des parcs nationaux porteurs de patrimoine culturel.
Si l’existence même des parcs joue un rôle fondamental pour le tourisme , le professeur Kenrick Demesvar regrette seulement que 4 aient été officiellement classés par l’état Haitien tandis que la République dominicaine en compte 13. Parmi les quatre, officiellement classés en Haïti, deux sont classés dans la liste des parcs à vocation naturelle, à savoir, le parc Macaya dans le sud et celui de la visite, localisé dans le massif de la Selle. Toutefois, ce parc , malgré il a été classé , reserve de la biodiversitéde l’humanité , se retorouve encore dans une zone fragile, avec des constructions anarchiques et peu accessible. Les deux autres à caractère historique, Fort Jacques et Alexandre et Citadelle Sans Soucis ramiers, sont aussi, malgré les efforts de l’ISPAN, dans une situation déplorable depuis après le passage du séisme en janvier 2010 en Haïti.
En dépit de la création de l’Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN) en 1979 et de l’agence nationale des aires protégées en 2008 , force est de constater que les parcs nationaux haïtiens sont dans l’ensemble, négligés . Pour le Docteur en ethnologie et patrimoine, cela est dû à plusieursfacteurs. Il cite par exemple, le manque de professionnels qualifiés dans certains domaines, notamment, l’interprétation. Il parle aussi de l’ absence d’une politique en matière de conservation, protection et de mise en valeur des patrimoines nationaux et culturels en Haïti. Le professeur Kenrick Demesvar souhaite que l’état haïtien fasse du secteur touristique haïtien, une priorité afin que ce dernier puisse jouerconvenablement son rôle dans le développement du pays.
TIMORÉ Loobensy
Responsable de communication du CEPAT-H