Haïti standard, le 10 mars 2020.- Pour la 2e journée consécutive, les policiers-protestataires ont descendu dans les rues pour réclamer l’intégration de leurs collègues révoqués, le droit de former un syndicat au sein de l’institution policière et l’amélioration des conditions de travail des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH).
La manifestation des policiers-protestataires a pris fin, le 10 mars, après avoir renvoyé les employés (e) du Ministère de la justice et de la sécurité publique (MJSP). Sur la cour dudit ministère, ils ont cassé les pare-brises de plusieurs véhicules immatriculés Service de l’État et Officiel dont celui du ministre Lucmane Delile qui s’est caché, sous un bureau, pour ne pas « affronter » ces policiers.
Dans les parages du MJSP, au niveau des ministères de l’économie et des finances, des affaires sociales et du travail et à la direction du budget, les policiers-protestataires ont cassé les pare-prises des véhicules de l’État garés sur la cour de ces institutions. Avant d’intimer l’ordre aux employés (e) de celles-ci de vider les lieux.
Auparavant, les policiers en question s’étaient rendus au Ministère de la planification et de la coopération externe (MPCE), à Bourdon, où ils avaient lancé des grenades lacrymogènes pour contraindre les employés à laisser l’espace. Après, ils se s’étaient dirigés au bureau de l’immigration et de l’émigration, à Lalue.
Aucun dégât n’a été enregistré tant à la direction de l’immigration et de l’émigration qu’à la Direction générale des impôts (DGI), car les employés (e) de ces deux (2) institutions publiques auraient quitté les lieux bien avant l’arrivée des policiers-protestataires.

À rappeler qu’avant le coup d’envoi de la 2e journée de manifestation de ces derniers, un haut dispositif de sécurité a été constaté au Carrefour de l’aéroport où la manifestation avait démarré. Le directeur départemental de l’Ouest de la PNH, Alex Pierre-Louis et le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jacques Lafontant, entre autres, ont été remarqués sur les lieux avant le début de la manifestation des policiers-protestataires.
HS/Haïti standard