Haïti standard, le 11 mai 2021.-
Sur la base d’une trève achetée auprès de deux (2) gangs armés de Port-au-Prince, « Gran ravin » et Village de Dieu, le Premier ministre a.i et de facto Claude Joseph a déclaré, le 10 mai 2021, que « les centres de vote seront sécurisés » à l’occasion de la tenue du référendum constitutionnel prévu pour le 27 juin 2021.
Le chef de gouvernement et également président du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) a fait savoir qu’un « plan national intégré de sécurité » lui a été soumis par le directeur général de l’institution policière. Un plan de sécurité élaboré suite aux recommandations des 10 directeurs départementaux de la Police nationale d’Haïti (PNH), a expliqué le Docteur Claude Joseph.
Depuis le fiasco du 12 mars 2021, à Village de Dieu, aucune opération policière d’envergure n’a été menée par les forces de l’ordre, zéro arme à feu saisie par la police et pas le moindre bandit notoire arrêté, pourtant le Premier ministre a.i et de facto Claude Joseph prétend assurer la sécurité des Citoyens lors du référendum et les élections prévus au cours de l’année 2021. Un référendum contesté tant par des citoyens haïtiens que par une bonne partie de la communauté internationale.
Le locataire de la Primature en a profité pour évoquer la question du dialogue avec l’opposition politique qui refuse de s’asseoir avec l’Exécutif. Ce, en raison notamment de la fin du mandat du Président Jovenel Moïse depuis le 7 février 2021, selon l’article 134-2 de la Constitution de 1987.

Aussi, faut-il souligner que depuis plusieurs jours, les Citoyens ont entamé une opération visant à boycotter, dans divers départements géographiques du pays, des rencontres du Conseil électoral provisoire (CEP) sur la possibilité de réaliser ledit référendum. À Jean Rabel (Nord’Ouest), Hinche (Centre) et Ouanaminthe (Nord’Est), entre autres, la population a empêché la tenue des activités du CEP contesté.
HS/Haïti standard