Haïti standard, le 26 novembre 2019.- L’ancien ministre délégué chargé des questions électorales, Jean Fritz Jean Louis a confirmé qu’il a été victime, au centre-ville de Port-au-Prince (Bicentenaire), par des civils armés au moment où il se trouvait dans son véhicule, le 13 novembre 2019.
Dans une note rendue publique dont la rédaction de Haïti standard a reçu une copie, l’ex ministre a précisé qu’il avait en face de lui, ce jour-là, « plus de 15 malfrats armés d’armes de gros calibres automatiques et d’armes de poing, assoifés de sang et de cadavre à exhiber en guise de nouveau trophée ».
Aussi, l’ancien ministre a-t-il expliqué qu’en avançant, il a entendu le bruit assourdissant des balles criblant son véhicule, en sentant son corps transpersé par les projectiles ». L’ex ministre a poursuivi que « la force l’a accompagné jusque chez un ami, à plusieurs kilomètres des lieux sinistres où normalement tout, dont ma vie, devait s’arrêter ».
« Emmené de toute urgence à l’hôpital, j’ai reçu les meilleurs accompagnements que nécessitait mon état, quatre (4) projectiles à la hanche gauche, un projectile à la cage thoracique gauche qui bizarrement n’ont pas résulté à de graves dommages », a indiqué Jean Fritz Jean Louis.

Ce dernier a, en outre, déploré « la mort de sa mère, le 16 novembre 2019, en Haïti des suites de ces nouvelles. « Je me courbe devant sa dépouille, je dis merci à Dieu et à la vie, tout en faisant le serment de continuer sur la voie tracée par ma mère dans les moments les plus difficiles et très souvent à coup de fouets quand les mots se faisaient difficilement entendre. Merci maman de m’avoir préparé de la sorte! », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Jean Fritz Jean Louis a précisé que cet incident lui a permis de « prendre le temps pour comprendre, apprendre, maîtriser, accepter, analyser et banaliser plusieurs choses dont l’intensité du mépris qu’il suscite pour certains ; la lâcheté de certains qui se cachent derrière un écran avec une fausse identité ; ce que peut faire l’ambition et la quête aveugle de pouvoir ; l’illetrisme des alphabétisés ; le nombre élevé de choses à apparence humaine utilisant les médias, les micros et les réseaux sociaux comme armes de destructions massives ; le double langage dans la lutte contre le banditisme ».

Au terme de cette note, Jean Fritz Jean Louis a remercié ce qu’il qualifie des « bailleurs de l’insécurité », les malfrats en question qui l’ont aidé à « pousser ses limites », « ceux qui de manière légère et hâtive ont sauté à toutes sortes de conclusions, ses détracteurs, sa famille, Dieu et sa mère ».
HS/Haïti standard