Haïti standard, le 3 janvier 2021.-
Garry Orélien, le juge d’instruction en charge du dossier relatif à l’assassinat de l’ex président de la République Jovenel Moïse, a ordonné aujourd’hui 3 janvier la libération provisoire des policiers Jacques Sincère, Ciceron Cedernier, Wiler Cangé et l’ancien responsable de l’unité tactique du Palais national dénommé « Cat team », Paul Eddy Amazan. Ces policiers affectés au Palais national ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête liée à cet assassinat.
Les motifs de la libération de ces agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) n’ont pas été rendus publics par le magistrat instructeur Garry Orélien. Ce dernier n’a jusqu’à présent pas auditionné toutes les personnes invitées à son cabinet d’instruction.
À titre d’exemple, nous pouvons citer les cas de l’ex premier ministre de facto et ancien ministre des affaires étrangères et des cultes, Claude Joseph ainsi que l’ancien ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Rockfeller Vincent. Ce dernier avait évoqué l’insécurité que connaît le pays, pour solliciter du juge d’instruction une audition par visioconférence.
Aussi, faut-il rappeler que des organisations de défense des droits humains et des personnalités publiques avaient dénoncé le choix du juge d’instruction Garry Orélien sur ce dossier. Ces organisations et personnalités avaient évoqué l’inexpérience du juge d’instruction pour justifier leur position.
Désigné sur le dossier de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, le 20 août 2021, Garry Orélien a remplacé sur cette affaire le juge Mathieu Chanlatte. Ce dernier allait se déporter du dossier, peu de temps après le meurtre de son greffier Frantz Lafortune.

Le président de l’Association nationale des greffiers haïtiens (ANAGH), Martin Aîné avait dénoncé l’assassinat de son collègue attaché à la chambre d’instruction du juge d’instruction Mathieu Chanlatte.
HS/Haïti standard