Haïti standard, le 3 octobre 2020.-
Une situation de tension a régné au cours de la journée du 3 octobre 2020, dans les parages des facultés d’éthnologie et de droit & des sciences économiques, entre autres, au centre-ville de Port-au-Prince. À l’origine de cette situation de tension, le meurtre d’un étudiant de l’École normale supérieure (ENS), une entité de l’Université d’État d’Haïti (UEH), par un agent de l’Unité de la sécurité du palais national (USGPN), en fin d’après-midi du 2 octobre 2020.
L’étudiant défunt aurait reçu plusieurs projectiles dont l’un au niveau du dos, en marge d’une protestation à l’intérieur de l’ENS contre le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Pierre Josué Agénor Cadet qui, selon des protestataires, refuse de mettre en application des protocoles signés entre le ministère et l’École normale supérieure, en ce qui concerne l’intégration des étudiants de l’ENS dans le système éducatif.
Au lendemain du meurtre de l’étudiant susmentionné, un incendie s’est déclaré dans la matinée du 3 octobre dans l’enceinte de l’ENS. Au moment de la rédaction de ce texte (4:30 p.m), aucune information officielle n’a été communiquée sur l’origine de cet incendie qui serait déclaré dans un bar, avant de ravager notamment la bibliothèque de l’ENS.

Mécontents de cette situation les étudiants ont lancé des pierres en direction des agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) dépêchés sur les lieux. Les policiers, eux, ont riposté à coups de gaz lacrymogène pour calmer l’ardeur des étudiants protestataires.
De nombreuses vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré des mères accompagnant de leurs enfants ne savent pas à quel saint se vouer, au moment où l’odeur du gaz lacrymogène envahissait des services de l’Hôpital de l’université d’État d’Haïti (HUEH) dont la pédiatrie.

À cause de la situation qui prévalait au centre-ville de Port-au-Prince notamment à l’angle des rues Saint-Honoré et avenue Magloire Ambroise, des rues Saint-Honoré et Oswald Durand, les véhicules qui empruntaient les rues suscitées s’étaient obligés de faire demi-tour, afin de prévenir d’éventuels dommages, a constaté l’un des reporteurs de Haïti standard qui assurait la couverture des événements à Port-au-Prince.
HS/Haïti standard