Haïti standard, le 16 janvier 2020.- Le tournoi de football annoncé, depuis le 30 décembre 2019 par le Ministère de la jeunesse, des sports et de l’action civique (MJSAC) et la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion (CNDDR) est encore dans l’impasse, a déploré une source proche des organisateurs. Cette dernière a fait part de la détermination des deux (2) instances susmentionnées d’utiliser le sport pour « pacifier » les quartiers de la zone métropolitaine
« Plus de quinze (15) jours après l’annonce de cette compétition en faveur de la paix dans différents quartiers à Port-au-Prince et ses environs, on est en droit de se questionner sur les raisons du blocage de ce tournoi qui allait offrir aux jeunes de 32 équipes de quartiers difficiles de se divertir sainement en contribuant au processus de paix prôné par les plus hautes autorités du pays », a indiqué notre source.
Ce projet apparemment ambitieux qui allait permettre à la CNDDR d’implémenter un des aspects de sa mission et au MJSAC d’encourager la pratique du sport dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince, entre autres, a été annoncé avec beaucoup d’enthousiasme par les responsables des deux instances étatiques.
Malgré une campagne médiatique bien orchestrée par les organisateurs, en vue de sensibiliser l’opinion autour de la portée de la compétition tout reste au point mort, a indiqué notre source qui a déploré que « ce projet préparé par des techniciens avisés a été méprisé ». Pas un centime n’a été décaissé pour l’organisation du tournoi. Les jeunes des quartiers mobilisés et très enthousiastes à l’idée de contribuer, par leurs talents, à pacifier leurs quartiers attendent encore que des décideurs mal intentionnés et malhonnêtes emboîtent le pas au MJSAC et à la CNDDR, a-t-elle expliqué à la rédaction de Haïti standard.
Qui n’a pas intérêt à ne pas travailler en faveur de la paix au sein du gouvernement ? Qui se dresse contre l’unité, la sécurité, la paix exprimée par le Président de la République à travers ses diverses interventions ? Pourquoi les fonds sollicités pour entreprendre une activité rentrant dans le cadre des actions du Chef de l’État n’ont pas encore été décaissés ? Ont été les principales questions soulevées par notre source joint au téléphone.
« Tout porte à croire que des manœuvres politiciennes n’accordent aucune importance à une démarche qui permettrait de rapprocher par le sport les jeunes des quartiers », a poursuivi notre interlocuteur qui s’est demandé si la paix est-elle la priorité du pouvoir en place ?

La « Coupe de la paix et de la réconciliation » qui a fait percevoir, à la fin de l’année, une lueur d’espoir pour la paix entre les quartiers s’éloigne de jour en jour de sa réalisation à cause de la mauvaise foi et du manque de vision de cadres qui n’arrivent pas à comprendre que la paix n’a pas de prix. Cette compétition ne devrait pas souffrir de moyens financiers pour cultiver la fraternité, la solidarité dans les quartiers et l’unitè à travers le pays, a conclu notre vis-à-vis.
HS/Haïti standard