La langue est un élément fondamental pour la communication et constitue un objet considérable dans l’enseignement qui est lié à la culture et la société. Communiquer dans une langue c’est saisir la dimension linguistique, socioculturelle et anthropologique de la langue pour arriver à la compréhension de l’autre et son univers. Dans la langue on trouve une dimension communicationnelle qui prend en compte l’usage de la langue par le sujet parlant qui se trouve dans une situation de discours, et l’aspect de traduction qui a pour objectif de réexprimer un message de la langue de départ dans la langue d’arrivée qui pourrait -être des faits , des idées et des sentiments.
La démarche de de la traduction comme domaine scientifique vise la reconstitution de tout ce qui est dit ou écrit dans une langue donnée en utilisant un système de syntaxe, lexical, sémantique, stylistique et culturel. Elle permet la structuration de la communication entre les personnes qui ne pratiquent pas la même langue. Ce qui passe par le transfert de sens et de compréhension des valeurs linguistiques. La traduction est un cas particulier de convergence linguistique : désigne toute forme de « médiation interlinguistique », permettant de transmettre de l’information entre locuteurs de langues différentes. La traduction fait passer un message d’une langue de départ (LD) ou langue-source dans une langue d’arrivée (LA) ou langue cible. (Ladmiral , 1979). Dans le travail de la traduction il y a une identité de parole entre la langue source et la langue dérivée. cette approche montre que la traduction s’inscrit dans une opération linguistique portant sur la parole, et le traducteur / la traductrice transmet les unités linguistiques de la langue source en concevant les formes syntaxique ( Azize Kaya , 2009).
Les actes de traduction doivent toujours prendre en considération la fonction du texte et l’intérêt que porte la personne qui fait la traduction pour le sujet traité par le texte. Il faut souligner l’aspect pragmatique de la notion du texte, mais la dimension anthropologique qui doit respecter ce que la langue possède comme valeur et la culture que reflète la langue dans les expressions qui souvent dépassent le texte traduit.
Considérant la traduction comme activité humaine, Selon Roman Jakobson (1959), le sens d’un mot n’est que sa transposition en un signe (linguistique ou non) qui puisse le remplacer. Cette transposition peut se réaliser de trois façons : le signe linguistique est traduit par d’autres signes appartenant au même système linguistique, ou bien il est traduit par des signes appartenant à un autre système linguistique, ou encore il est traduit par un système symbolique non linguistique.
En somme, dans le contexte des mutations, de déplacement et de rencontre, la traduction permet la communication entre les gens et les diverses communautés linguistiques. Tout en soulignant que les mouvements se traductions réalisés dans les diffèrent contextes culturels et les différentes époques donnent la possibilité de connaitre l’histoire des idées et l’identité des auteurs à ses écrits. Elle joue un rôle d’ouverture culturelle pour les communautés mais aussi au niveau scientifique et littéraire.
Dans le cadre de la journée mondiale de la traduction, ce 30 septembre 2022, qui marque la fête de St Jérôme, saint patron des traducteurs et des traductrices, il est une nouvelle fois importante pour la communauté haïtienne de considérer que le travail des traducteurs et traductrices participe à l’union des nations, à la facilitation du dialogue culturel tout en permettant la compréhension et la coopération.
Frandy JASMIN
Traducteur Hispanophone
Bibliographie
KAYA .A : « Le rôle et l’importance de la traduction dans l’acquisition de la compétence de communication», Istambul , Turquie , 2009
Jackobson.R : « On Linguistic Aspects of translation » dans Brower, R.A. (ed) (1959): On Translation, Nueva York, Oxford University Press, 232-239 (Traduit de l´anglais par Nicolas Ruwet, Aspects linguistiques de la traduction, en 1963).
Ladmiral, J.-R. : « Traduire: théorèmes pour la traduction », Paris Payot, 1979