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Tension à Port-au-Prince…

La journée du vendredi 7 juin a été mouvementée par des scènes de protestations réalisées dans plusieurs rues de la Capitale.

Haïti standard, le 7 juin 2019.- Une vive tension a régné à Port-au-Prince durant la journée du vendredi 7 juin. Ce qui a provoqué un sévère bouchon dans la plupart des rues très fréquentées aux heures de pointe. 

Des pneus enflammés ont été entreposés sur la chaussée. Afin de paralyser la circulation, les protestataires ont dispersé des pierres et des briques au niveau de plusieurs rues de la Capitale dont Capois, Saint-Honoré, Magny, La fleur du chêne, etc…

À l’origine de cette vive tension, des étudiants issus de plusieurs facultés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) et des individus auto proclamés petrochallengers qui réclamaient la démission et l’arrestation du Président de la République, Jovenel Moïse. Les protestataires ont cassé les parebrises de plusieurs véhicules immatriculés service de l’État.

La rue Capois a été particulièrement la scène d’une vaste panique orchestrée par des individus non identifiés qui lançaient des pierres notamment en direction des véhicules de service de l’État. 

Au final, trois (3) personnes ont été grièvement blessées dans un accident provoqué, vers 3:00 p.m., par ces individus à l’angle des rues Capois et Marcelin, a constaté un reporteur de Haïti standard.

Les quelques rares agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) rencontrés au niveau de la plupart des rues susmentionées n’ont pas essayé de mettre ces individus hors d’état de nuire. Selon le constat réalisé par l’un de nos reporteurs, les forces de l’ordre se contentaient par moment de frayer un chemin à côté des barricades, afin de poursuivre leur chemin. 

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À l’avenue Christophe, une patrouille contenant des agents du Corps d’intervention et de maintien d’ordre (CIMO) a été remarquée. Au champ de mars, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène, a précisé l’un de nos reporteurs.

Plusieurs manifestations sont prévues tant dans les villes de province qu’à Port-au-Prince, le 9 juin 2019, dans le but de réclamer la démission du Chef de l’État indexé dans le rapport d’audit de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA).

HS