Haïti standard, le 18 juillet 2021.-
Le journal colombien dénommé Semana continue de faire des révélations sur l’assassinat du président Jovenel Moïse. Ce dernier a été assassiné à l’intérieur de sa chambre, dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier, par des mercenaires nord-américains, colombiens et haïtiens.
Après les témoignages de la veuve du président Martine Moïse, rentrée au pays hier 17 juillet, selon elle, les mercenaires l’avaient laissé pour morte, le magazine Semana a publié des informations relatives aux aveux de plusieurs mercenaires arrêtés par la police haïtienne. Il s’agit du colonel retraité, Carlos Giovanni Guerrero Torres et de l’ex capitaine de l’armée colombienne Germán Rivera, entre autres. Ces derniers ont avoué que le plan initial était d’ « assassiner tous ceux qui se trouvaient dans la résidence présidentielle ».
Sept (7) véhicules ont été mobilisés pour la circonstance, a déclaré l’ex colonel retraité qui a fait savoir que les individus à bord de ces véhicules n’avaient pas pour mission de sécuriser le président défunt ou sa résidence, mais d’appuyer les criminels. Carlos Giovanni Guerrero Torres a expliqué qu’il n’était pas présent dans la chambre où dormaient le président et son épouse au moment de l’assassinat, mais dans la cuisine de la maison du président.
La coordination de l’opération était dirigée par les Américains et Haïtiens, James Solages et Vincent Joseph, ainsi que les anciens soldats colombiens Duberney Capador et Germán Rivera. Il a expliqué qu’ils ont été embauchés par la compagnie de sécurité dénommée CTU basée à Miami.
L’analyse des données du téléphone portable de l’ancien capitaine Germán Rivera a prouvé que celui-ci était en contact avec la compagnie de sécurité susmentionnée. Germán Rivera avait reçu le « mandat d’arrêt » émis contre Jovenel Moïse de Gabriel Pérez Ortiz du CTU selon lequel « un article de la constitution haïtienne permettait la capture du président ».

11 jours après le crime, les autorités haïtiennes peinent à trouver les commanditaires de l’assassinat de Jovenel Moïse. Cependant, le journal colombien connu sous le nom de « Noticias caracol » a reconnu que le premier ministre révoqué Claude Joseph est lié à cet assassinat plus que suspect. Une liaison que le directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Léon Charles s’était empressé de démentir en précisant que les indices recueillis dans l’enquête n’ont rien à voir avec le premier ministre de facto.
HS/Haïti standard